You gotta stand for something or you'll fall for anything | Hell.

Ma vie a toujours été un vrai chaos, depuis ma tendre enfance je suis spectatrice de désastre, comme si le sort s’était abattu sur moi. Je suis déjà une enfant miraculé, il paraît. Pourtant tout était prévu pour que je sois la plus heureuse des petites filles, la plus gâtée, j’étais destinée à être une vraie princesse. Ma mère était l’héritière d’une grande fortune et mon père était un bon avocat, j’ai vécu un monde de paillettes jusque mes trois ans. Je ne connais pas toute l’histoire car je sais que l’on m’en a caché une grande partie. Mes parents seraient mort dans un accident de voiture, mon oncle Oliver me prit alors sous son aile, il est le frère de mon père et ces deux là ont toujours été comme les deux doigts de la main, c’est sûrement pour cela qu’Oliver m’adopta. Evidemment j’étais devenu l’héritière de toute ces fortune, j’avais à peine trois ans et un compte en banque énorme, mais je m’en souciais tellement peu. Jamais je n’ai appelé Oliver « papa », il a toujours été mon oncle et cela ne lui posait aucun problème ayant trop de respect pour mon père. Ce n’est qu’à l’âge de six ans que j’ai commencé à me poser des questions, seulement je n’avais jamais le droit à l’histoire au complet parce que j’étais trop jeune pour comprendre mais je savais très bien que la véritable raison était qu’il avait peur de la crise de larmes, que je devienne de ces enfants trop renfermés à cause d’un passé douloureux. C’était trop tard, le manque de mes parents m’avait déjà atteinte. J’ai réagit autrement que ces gens, je suis devenue un petit garçon qui n’a peur de rien, je voulais être forte. Parce que les larmes ne me ramèneraient pas mes parents, rien ne le pouvait alors ma seule option était de dépasser ma tristesse de devenir un être inerte de sentiments pour ne plus jamais souffrir. C’était un masque, une carapace indestructible afin de protéger mon cœur si faible, si frêle. Bien sûr j’étais solitaire, les autres me pointaient du doigts tout en ajoutant « ce n’est même pas une fille, c’est un monstre », ouais j’étais un monstre, un vrai, un dur. À l’école tout le monde pensait que j’avais cette attitude parce que j’étais hautaine et que personne ne m’arrivait à la cheville, la réalité était différente: je ne voulais pas partager mes malheurs, j’étais la seule responsable de ce dernier. Du moins j’en rendait coupable, qui sait si ça se trouve j’avais embêter mon père dans la voiture et il a du se retourner pour me calmer, quelles que soit les raisons j’étais réellement fautive d’une chose. J’étais vivante. Mon cœur se tordait de douleur chaque fois que j’y pensait, j’étais jeune à cette époque et j’aurais pu vivre comme n’importe quel gosse de mon âge même sans parents, mais je ne le souhaitais pas tout simplement. Parce que j’étais à part, j’étais un vrai démon. Mes seize ans sont arrivé et j’ai vite plongé dans ce que l’on appelle la drogue, pour oublier était mon excuse. Je n’ai jamais été réellement accroc, c’était juste pour faire passer le temps ou quand je me sentais vraiment mal. Jerson était là, il était mon meilleur ami celui sur qui je pouvais compter. Il m’a forcé à diminuer les doses sous peine d’en avertir Oliver, il m’a forcé à devenir plus sociable, si j’ai une vie aujourd’hui c’est grâce à lui, je lui doit tout. Il y a aussi eu Nathalia, une belle jeune femme, croqueuse d’homme qui plus est. Le genre de fille que je ne pouvais pas me voir pourtant elle était particulière, toujours à l’écoute des autres et toujours aux petits soin pour moi. Comme si j’étais une malade, malade de la vie et la seule guérison était de m’y redonner goût, ils étaient là pour s’en charger. Je n’avais que deux amis, deux vrais anges. Un jour Jerson est tombé dans le coma, je n’en jamais su la vrai raison. Il était un addict de la moto cross, avait-il eu un accident lui aussi ? J’étais sceptique, il se débrouillait comme un vrai pro sur sa moto. Pourtant il était là sur ce lit, j’avais beau lui parler jamais il ne me répondait, sa voix me manquait, ses câlins, ses bisous, ses douces paroles réconfortante. Il me manquait tout simplement. Bien sûr il n’était pas mort et je n’ai jamais songé à cela, mais il était dans un autre monde. Alors j’ai replongé et même Nathalia n’a pas su m’arrêter, parce que Jerson était devenu ma vie. Je suis devenue une espèce de fantôme, encore plus garçon manqué que d’habitude, je me battais contre ceux qui osaient me pointer du doigts, je n’avais plus aucune peur. C’est bien connu, ce qui n’ont plus rien à perdre sont les plus dangereux.

Ce matin là j’arrivais en cours, capuche noir sur le visage et jogging. J’étais comme à mon habitude, je ne prêtais aucune attention à ce que je portais, je me fichais du regard des autres. Ce gars, andrew, s’avança vers moi comme s’il avait quelque chose à me dire. Je n’y prêtais pas attention et l’ignorais, je passais mon chemin afin d’entrer dans le bâtiments A et m’installer devant la salle de mon premier cours, c’était dans mes habitudes ça aussi. Nathalia avait arrêté de me rejoindre à l’avance depuis que Jerson était sur son lit d’hopital, je la soupçonnais de plus en plus d’avoir été avec moi rien que pour séduire mon meilleur ami, mais je n’osais pas lui en parler de peur de l’offenser. Andrew était là encore devant moi sa main tendu vers son visage, ce qui me surpris depuis quand était-il sympathique envers moi ? Ses potes l’attendaient à quelques pas de là, se regardant les uns les autres comme des imbéciles. Je me relevais et lui demandais ce qu’il voulait, un sourire se fendit sur ses lèvres.

_ Il paraît que t’as envoyé ton pote à l’hopital. On dirait même que tu l’as frappé en baisant.

Je venais de me prendre un couteau en plein cœur, les gens pensaient réellement que j’avais une relation ambigüe avec Jerson ? Mais ce n’était pas ça qui m’avait surpris, jamais je n’aurais levé la main contre lui, ni même haussé le ton. Mon poing partit tout seul dans le nez d’Andrew, lequel pissa le sang. Les autres coups firent de même, je ne me contrôlais plus. Je lui avais sauté à la gorge et redoublais de force alors qu’il était à terre, les larmes coulaient toutes seules sur mes joues. Je voulais lui faire payer, qu’il paie pour toutes ces stupides rumeurs, qu’il meurt pour avoir osé m’en parler, j’étais dans un état second comme spectatrice de la scène, comme si ce corps ne m’appartenait pas. Un professeur arriva et me prit par les aisselles, je me débattais furieusement car je ne voulais pas cesser de frapper. Andrew se releva maladroitement, son visage était en sang. Je venais d’atterrir dans le bureau du proviseur, j’étais définitivement renvoyé de ce lycée. Lorsqu’Oliver eu prit connaissance des causes il m’envoya dans cette colonie pour jeunes cancres sans que je n'ai le temps de m'expliquer, comme si j’avais besoin de ça.